La mort doit-elle aider la vie ???

Publié le par Collectif des 12 South-Parkois

Catégorie : VI] Du pareil au même : loi / morale,

                         responsabilité individuelle / collective

Thème : 4) Pour sûr Non à la peine de mort, mais évidemment Oui à l’avortement et à l’euthanasie !!!

 

 

Fiche de visionnage n°36 :

Épisode 78 (saison 5, épisode 13) – Kenny se meurt

 

 

 

Analyse philosophique des extrêmes : La mort doit-elle aider la vie ???

 

 

l  Les pros : Tout le monde,

l  Les antis : L’état (au début).

 

 

l  Thèse : Tout et tous doivent être mobilisés pour la recherche ;

l  Antithèse : On n’a pas le droit d’utiliser des fœtus avortés, surtout si certains en abusent ;

l  Synthèse : Il faut se donner les moyens pour contrer la mort, d’autant plus d’un enfant !

 

 

Il était une fois à South Park Mme Anders qui allait se faire avorter dans un centre spécialisé.

 

 

Introduction :

 

 

Les enfants ont toujours représenté l’avenir de toute société, et tout a toujours été tenté pour les sauver d’une mort jugée inacceptable.

 

Face à la mort d’un être sans défense, les humains ont développé de larges gammes de pharmacopées, notamment en transférant la force d’un animal mort à un humain en état de faiblesse, ou en invoquant les esprits et en leur demandant la plus grande pitié pour un petit d’humain innocent ! Aujourd’hui, avec la légalisation de l’avortement et la découverte des propriétés des cellules souches, un nouveau débat s’ouvre.

 

Alors que ces cellules souches permettent de faire avancer la recherche et que les femmes avortées sont d’accord pour aider la science, certains estiment que les humains n’ont aucun droit de ce type sur un être humain, même avorté. Leur conviction peut en outre être renforcée par le fait que des personnes mal intentionnées pourraient en faire un business sans foi ni loi, et que d’autres en profiteraient pour mener des expériences lugubres sans caractère scientifique sérieux.

En somme, la mort doit-elle aider la vie ???

 

 

Thèse en faveur du « tout est bon pour la guérison »

 

     Les cellules souches, en tant qu’éléments de base de la construction d’un organisme, sont de très bons supports à la recherche scientifique !

     Tout comme les bactéries ont permis à certains niveaux de se passer des expérimentations sur les animaux, les cellules souches offrent de grandes perspectives de recherche par leur souplesse d’utilisation. En effet, ces cellules sont tellement malléables qu’on peut les tripatouiller dans tous les sens, tenter de nouvelles voies d’exploration scientifique, le tout sans blesser quoi/qui que ce soit ! Elles nous permettent en outre de comprendre l’organisation du vivant, et par ses malformations d’envisager comment lutter contre celles-ci.

     Lors d’un avortement, le docteur demande à sa patiente si elle connaît les cellules souches. Celle-ci les connaît de nom mais ignore ce que c’est. Le médecin lui explique alors que de nombreuses études ont montré qu’elles pourraient vaincre bien des maladies, et qu’elles sont prélevées sur des tissus de fœtus avortés ... pardon, d’enfants non désirés ! Justement, un camion les transportant, en voulant éviter un cerf au milieu de la route, s’est renversé et Cartman passant par là a récupéré cette marchandise un peu spéciale. Il envoie Butters chercher ses potes. Ceux-ci sont curieux de voir ce que Cartman juge plus important que de cramer des bouses de vache, ce pour quoi il les a dérangés ! Jouant aux devinettes sur ce qu’il a dans son jardin, Kyle jubile que ce soit un trampoline, mais non, c’est mieux. Stan propose un bateau, mais c’est encore bien mieux. Il s’agit en fait de trente-trois fœtus avortés, en parfait état et gratos ! Alors que Stan se demande ce que Cartman fout avec des fœtus, Kyle préfère se tirer ! Stan ne comprenant rien à l’histoire de Cartman au sujet des cellules souches, Kyle lui explique que ce sont des cellules de fœtus qui pourraient soigner des maladies. Cartman rectifie, c’est prouvé puisqu’ils l’ont dit à la télé ! Chez Alder Group (« Yesterday’s Future is Today »), Cartman en apprend plus sur le rôle exact des cellules souches. Un biologiste lui explique que des milliards de cellules nous composent, cellules du cœur, de la peau, du cerveau ... Mais avant qu’une cellule ne devienne cellule d’orteil ou de pancréas, elle n’est qu’une cellule souche, une sorte de cellule vierge. Cartman n’y comprend rien du tout mais demande plus d’infos. En fait, ces cellules vierges se programment en copiant le programme des cellules voisines. Le biologiste lui montre un rat à qui on a ôté il y a quelques mois la moitié de la moelle et mis des cellules souches dans ce qui restait. Comme par magie, les cellules souches ont reconstitué la moelle manquante ! Les nerfs endommagés par un Parkinson, les tissus de grands brûlés et tant d’autres parties de notre organisme pourraient être remplacés grâce aux cellules souches. Sachant que Kenny se meurt, Cartman se renseigne pour savoir si elles pourraient servir aussi à réparer des muscles, dans le sens où si un enfant risquait de mourir d’une maladie musculaire, les cellules souches pourraient-elles le soigner ? Pour le biologiste, la réponse en affirmative, en théorie !

 

     Les premières concernées, les femmes, sont prêtes à donner leur bien le plus précieux, la vie, pour aider à lutter contre la mort !

     La société se pose beaucoup de questions éthiques quant à l’origine des cellules souches, mais les principales fournisseuses, les femmes avortées, ne voient que le bien que ça pourrait apporter aux malades. Nous devons bien sûr nous questionner sur l’origine et l’utilisation des cellules souches, mais il faut bien voir aussi que des femmes, qui voulaient de toute façon se débarrasser d’un polichinelle encombrant leur tiroir, sont des plus heureuses d’aider par leur geste la science, d’autant plus que cela leur permet d’apaiser leur conscience, face à une décision toujours délicate !

     Il en va ainsi de la réaction de la patiente qui s’apprête à se faire avorter. Le docteur lui présente un formulaire : si elle le signe, ça aidera la recherche. La femme n’y voit aucun inconvénient, surtout si ça peut sauver des gens, et c’est bien l’espoir qu’a le docteur ! Plus tard, Cartman, bien placé devant le centre où s’effectuent les avortements, demande à la femme d’un couple de racheter son fœtus après l’opération. "Malheureusement", ce couple ne va pas à la clinique, la femme voulant ce bébé. Cartman use alors de toute sa ruse : un petit garçon se meurt à l’hôpital, et ce bébé lui servirait plus qu’à eux car ses cellules souches lui sauveraient la vie. Le père fait un geste d’un grand altruisme, offrant ce bébé à la science. Il en fera un autre à sa femme ! Devant cette attention philanthropique, sa femme est toute émue, son homme est vraiment génial, elle l’aime plus que tout !

 

     Certains invoquent dieu pour justifier le fait qu’on ne puisse faire n’importe quoi de la vie, mais c’est lui qui a commencé !

     Pour les croyants, seul dieu donne et peut donc enlever la vie comme bon lui semble, disposant à sa guise de notre sort à tous. Ainsi, il est le seul responsable en cas de maladie, et encore plus de mort, mais il ne peut être tenu pour coupable de cela. Toujours pour les croyants, intervenir sur le destin que dieu avait prévu pour une personne en tentant par la science, sœur ennemie de la religion, de la sauver est donc un crime de lèse-déité ! Mais si ça l’amuse de se jouer de nous, la science avec ses moyens actuels ne doit et ne peut rester impassible, elle doit tout faire pour contrecarrer ses volontés inhumaines !

     Stan s’en veut d’avoir laissé tomber Kenny, estimant qu’il est son plus mauvais copain pour ne pas avoir eu le courage d’affronter sa maladie en face et de ne pas l’avoir soutenu dans sa phase terminale. Il se recueille en cramant sans enthousiasme des bouses de vache. Chef passe alors par là et voit bien que Stan va mal, et il reconnaît lui-même qu’il a eu des jours meilleurs. Stan interroge Chef le bon conseiller de toujours pour savoir pourquoi dieu veut que Kenny, son copain, meurt, s’il ne peut pas choisir l’ami de quelqu’un d’autre ! Chef lui explique que parfois dieu emporte nos proches parce que ça le rassure sur sa puissance. Notre dieu est un dieu vengeur, et il est très fâché à cause d’un péché vieux comme le monde qu’il n’arrive pas à oublier. Alors, il rappelle à lui, au hasard, un enfant, un petit chien, ça lui est égal, du moment que ça nous rend tristes ! Devant l’absurdité de la chose, Stan voudrait bien comprendre pourquoi diable dieu nous donne alors la vie si c’est pour la reprendre comme ça ! Chef prend un exemple : pour faire pleurer un bébé, d’abord il faut lui donner une sucette et ensuite la lui reprendre. Mais si on ne lui donne pas de sucette au départ, le bébé n’aura pas de raison de pleurer. Dieu, c’est pareil : il nous donne la vie, l’amour et la santé pour pouvoir nous les enlever un jour et nous faire pleurer. En fait, dieu se désaltère du nectar de nos larmes, car ce sont elles qui lui donnent son immense pouvoir !

 

Antithèse en faveur du refus de l’utilisation de la mort d’autrui

 

Que ce soit pour des questions religieuses ou éthiques, certains estiment qu’on ne doit pas profiter de la mort de fœtus pour les utiliser, quels que soient les objectifs thérapeutiques !

Alors que cela ne dérange personne de se servir d’autres animaux pour faire des expériences de laboratoire, l’humain se plaçant à part dans le règne animal, certains estiment qu’il est immoral d’utiliser des fœtus pour effectuer quelle que recherche que ce soit. Il est vrai que cela soulève de nombreuses questions, tant religieuses que philosophiques, et dans ce genre de domaine il vaut mieux être trop prudent que pas assez, au risque d’ouvrir la porte à de grands n’importe quoi !

Chez Alder Group, Cartman vient livrer ses fœtus pour la recherche, ce qui tombe à point nommé puisque ceux qu’ils attendaient ont eu un accident de la route. Alors qu’il se renseigne pour savoir comment procéder pour le paiement de sa cargaison haut de gamme, le biologiste est navré de lui annoncer qu’il ne peut plus acheter de fœtus. Cartman s’énerve, ils avaient un accord et il a apporté toute la marchandise ! Mais le problème est que l’état a interdit la recherche sur les cellules souches : à cause du gouvernement ils doivent arrêter ! En effet, trop de gens étaient contre l’utilisation de fœtus avortés pour la recherche, ce que le biologiste trouve bien dommage car ça aurait pu sauver de nombreux malades. Cartman est vert, que va-t-il bien pouvoir en foutre de ces trucs ???

 

Qu’on se pose la question de la légitimité morale de l’utilisation de fœtus est une bonne chose, d’autant plus quand certains en font un véritable business !

Il est bien connu que l’argent n’a pas d’odeur, mais il y a tout de même des limites, un fœtus n’est pas une marchandise ! Flairant le bon filon, certains n’ont aucun scrupule à organiser toute une filière d’approvisionnement de fœtus, comme s’il s’agissait d’un réseau de distribution et des marchandises tout ce qu’il y a de plus classiques ! Et fatalement, appât du gain oblige, certains pourraient en arriver à des dérives encore plus malsaines, telle que la production sur commande de fœtus uniquement pour les avorter et les revendre au plus offrant !

C’est bien tout ce que voit Cartman quand il trouve les fœtus dans le camion accidenté. Avec les recherches qui sont menées, ces cellules valent trois fois leur poids en or : il a dans son jardin un coffre au trésor avorté ! Kyle lui lâche un « Si tu savais comme je te hais ! » qui explique bien son aversion pour ce genre de pratique immorale au possible ! Mais Cartman s’en fout, il vendra ses fœtus tout seul et aura plein de thunes ! Il prend ainsi contact avec le département biologie de l’université du Colorado. Lui qui a plein de fœtus avortés cherche un acheteur, et sa première question est donc de savoir combien il les paye ? Étant donné qu’il a un client à Cleveland qui les prend à quatre-vingt dollars la livre, il leur fait une offre à cent dollars. Ils refusent, lui broient les couilles, mais ce n’est pas grave, il va voir ailleurs et appelle alors Bosnard Medical Group. Il négocie à mort, demandant que son prospect lui dise où celui-ci peut en trouver à soixante-dix dollars la livre. Il doute fort de ce si bas prix : il est comme ces fœtus, il n’est pas né d’hier ! Il est vendeur, son interlocuteur est chercheur/acheteur, donc soit ils parlent affaires soit ils essaient de s’arnaquer, mais laisser passer cette affaire serait une erreur fœtale. Finalement, ils concluent le marché à cent dix dollars la livre ! Plus tard, alors que l’étude des cellules souches est interdite, Cartman tente encore plus de se débarrasser de ses trente fœtus humains difformes, pensant qu’ils peuvent servir à d’autres recherches, ou tout simplement à des dissections. Étant donné que Cartman n’a réussi à vendre que trois fœtus et qu’il doit refourguer les autres avant qu’ils ne pourrissent, il prend également contact avec Capitaine Bligh, un resto de fruits de mer. Il lui propose une cargaison de trente délicieuses crevettes des Antilles, du haut de gamme que les clients vont adorer. Mais même à dix dollars le kilo, le patron lui broie les couilles. Quand la recherche sur les cellules souches reprend, Cartman se positionne à nouveau devant le planning familial, proposant d’assurer la vente du fœtus des futures avortées à un labo. Une femme hésite, mais comme il offre soixante-quinze dollars cash pour son fœtus elle accepte, sa petite signature l’aidera à payer l’intervention.

 

Certes les cellules souches pourraient aider la science à soigner des maladies, mais des savants fous en profiteraient aussi pour mener des expériences selon leurs délires !

La nature humaine étant ainsi faite, il y aura toujours des gens pour penser et tenter de réaliser l’impossible. Mais ceci peut être à double sens, positif dans le cas de traitements thérapeutiques, négatif dans l’optique de créer des êtres surhumains ou surnaturels ! Que ce soit l’armée pour avoir de meilleurs soldats, ou quiconque pour tirer le meilleur parti de la sélection naturelle et de l’évolution pour transférer ces qualités à d’autres et ainsi créer des animaux trans-espèces avec des atouts supérieurs ! La créature du Dr Frankenstein et les dérives des manipulations génétiques n’ont jamais été aussi proches de la réalité qu’aujourd’hui !

Cartman est comme ça, avec ses délires à lui ! Son rêve serait de mettre des cellules souches près d’un Shakey’s Pizza, pour voir si on obtiendrait un autre Shakey’s Pizza, c’est-à-dire son propre resto où on mangerait gratos ! Il se renseigne donc auprès du biologiste d’Alder Group, pour qui le béton serait plus approprié. Mais de toute façon, comme la recherche vient d’être interdite, personne ne saura jamais si c’est possible. Cartman décide alors de faire changer d’avis le gouvernement ! Et le miracle a lieu ! Alors que tout le monde est à la messe d’adieu à Kenny, il cherche ses potes et leurs montre qu’il a réussi : il a mis ses cellules souches à côté de chez Shakey’s et elles dupliquent un nouveau Shakey’s. Stan est écœuré que Cartman se soit ainsi servi de la maladie de Kenny pour faire lever l’interdiction sur la recherche des cellules souches, tout ça pour vendre ses saloperies de fœtus et avoir son propre Shakey’s. Kyle est également abasourdi, lui qui a serré Cartman dans ses bras, a pleuré avec lui, l’a consolé ! Cartman est quant à lui tout à sa joie : avec encore une centaine de fœtus, il finit la cuisine. Fou de rage devant tant d’insensibilité, à laquelle on ne peut pas s’habituer, même venant de Cartman, Kyle lui pète la gueule. Stan peut être finalement rassuré, ce n’était pas lui le plus mauvais copain de Kenny, c’était Cartman !

 

Synthèse

 

Au-delà de la question de la pertinence de l’utilisation de fœtus avortés pour faire avancer la science, il faut bien se rappeler que l’avortement n’est pas anodin pour la femme qui le subit !

Si la science peut juger très utile les fœtus qu’on lui apporte, elle ne doit pas oublier qu’ils sont issus d’un drame humain et qu’ils sont donc porteurs d’une certaine charge émotionnelle ! Quoi qu’on puisse en penser, l’avortement n’est pas une simple formalité où il suffit d’aspirer un être en devenir pour oublier immédiatement ce que cela signifie. D’une les femmes ont dû se battre pour ce droit à disposer de leur corps et à éviter la mort lors d’avortements clandestins particulièrement sordides, et de deux il s’agit tout de même d’une certaine forme de vie !

Quand le médecin demande, sur un ton détendu, à Mme Anders si elle est prête à avorter, celle-ci lui répond qu’elle est aussi prête qu’on peut l’être ! Le docteur lui dit de se détendre, qu’il n’y en aura pas pour longtemps, mais les rires de la télévision avec l’émission potache de Benny Hill ne sont pas des plus appropriés pour cet instant grave !

 

La science progresse à grands pas ces dernières décennies, mais on doit également accepter qu’elle ne peut pas tout, ce qui n’est pas évident à entendre quand on est confronté à la maladie !

Petit à petit, la recherche médicale a abattu des cloisons techniques que l’on pensait impossibles à franchir, sauvant ainsi de nombreuses vies. Pour autant, la nature étant si complexe, on en arrive à rester bloqué devant des pathologies particulièrement difficiles à cerner et donc à traiter. À force de nous avoir vendu le concept de modernité comme l’aboutissement de la victoire humaine sur la nature, on pensait que rien ne serait désormais invulnérable à l’esprit humain et à ses techniques de pointe, mais il faut se rendre à l’évidence que la science ne pourra jamais être toute puissante, qu’elle aura sans cesse des limites, même si on les repousse à grands coups de progrès !

Les enfants sont convoqués, avec leurs parents, Chef et le conseiller Mackey, dans le bureau de la principale Victoria. Stan sent tout de suite le plan craignos et Kyle explique qu’ils ignorent pourquoi Cartman a séché l’école, qu’ils savent juste que c’est lié à des avortements !
M. Mackey les rassure qu’ils n’ont rien fait de mal, qu’ils veulent juste leur parler parce que Kenny est
entré à l’hôpital la veille car il est gravement malade. Cela étonne Kyle et Stan demande quelle est la gravité de sa maladie. Chef leur explique qu’il est en phase terminale ! Stan tente de se rassurer, les docteurs vont pouvoir le soigner car ça sert à ça les hôpitaux, à guérir les gens ! Malheureusement, son père doit lui expliquer qu’ils ne soignent pas tout : Kenny est en phase terminale, ce qui veut dire, que très bientôt, il s’en ira au ciel ! M. Mackey les encourage à être forts, pour l’aider, car Kenny a besoin d’eux plus que jamais ! Stan n’arrive toujours pas à en croire ses oreilles : pour lui (et pour nous aussi, qui l’avons vu si souvent mourir et revenir l’épisode d’après), ce n’est pas possible, Kenny ne peut pas mourir !!! Malheureusement si, il faudra bien se faire une raison !

 

Les enfants représentent l’avenir de toute société, il est donc intolérable et insupportable de les voir partir les pieds devant !

Pour tout un chacun, l’enfance est l’âge d’or de l’insouciance, une époque où l’on est innocent des tracas du monde, où l’on ne pense qu’à son bon plaisir en s’émerveillant et en jouant ! Malheureusement, la maladie ne connaît pas de limite et attaque tout le monde, sans aucune distinction. Voir un vieux ou un adulte dans un sale état est déjà choquant, mais au moins ils ont pu profiter un peu des joies de la vie, alors qu’un enfant ne les a qu’à peine touchées du doigt ! C’est bien pour cela que la science doit faire tout son possible, quitte à utiliser des cellules couches, pour que ces drames cessent !

Kyle tente de remonter le moral de Kenny dans sa chambre d’hôpital, lui proposant, quand il ira mieux, de retourner camper à la mare de Stark. Mais Stan se sent mal, il quitte la pièce. Kyle a beau lui expliquer que Kenny a besoin d’eux, mais Stan ne peut pas supporter de le voir comme ça, avec ces fils et ces tuyaux. C’est un enfant, il devrait courir, jouer, rigoler, ... etc. ! Pour Kyle aussi c’est dur, mais ils doivent être forts ! Stan est complètement abattu, que peuvent-ils faire : papoter avec lui dans sa chambre, faire comme s’il allait guérir ? Lui en tout cas ne peut pas ! Mais Kyle le sermonne : si c’est dur pour lui, ça l’est encore plus pour Kenny ! Stan demande à rester tranquille, seul, et préfère s’en aller plutôt que de voir tout ça. Kyle lui fait la remarque qu’il n’a pas le droit de partir comme ça, mais Stan rectifie : ce n’est pas lui qui s’en va, c’est Kenny qui part ! Cartman, resté seul dans la chambre, avoue à Kenny que Stan et Kyle ont toujours été ses deux meilleurs amis du monde, mais il a toujours pensé que Kenny était son meilleur copain ! Cartman promet à Kenny qu’il trouvera un traitement pour lui, et tout se passera bien. Dans le couloir, Cartman est visiblement marqué, pour une fois, par le sort d’un autre que lui. Quand Kyle revient, il remarque que Cartman pleure, celui-ci noyant le poisson en expliquant que c’est l’air sec qui lui pique les yeux. Kyle a bien compris, et ils s’écroulent dans les bras l’un de l’autre ! Plus tard, Cartman remue ciel et terre pour trouver un traitement à Kenny, ce petit garçon qui se bat pour sa vie à l’hôpital, et il va lui trouver de plus gros gants de boxe : grâce aux cellules souches Kenny aura de quoi se battre ! Cartman va même jusqu’au congrès, à Washington. Il y explique que son meilleur ami est malade, très très malade, qu’il n’a que huit ans et que les médecins lui donnent peu de temps à vivre. Cartman réalise qu’utiliser des tissus de fœtus avortés pour la recherche est un sujet délicat, mais s’il y a une chance pour que les cellules souches sauvent la vie de son meilleur ami, il doit au moins essayer de faire changer d’avis les députés et sénateurs ! Il leur chante alors ce tube éternel : « Quand un ami un jour s’en va, la terre s’ouvre sous vos pas. L’ami tu es parti au paradis, arrive-t-on à guérir de cette blessure, je dois avouer que je n’en suis pas sûr ! », un sénateur enchaîne « Te souviens-tu nous avions le même âge », un autre « Je revois ce sourire sur ton visage! », tout le monde s’y met « Te rappelle-tu nous allions danser, toute la nuit où on s’est rencontré. Nous avions bu et dansé, et ainsi était née notre amitié ». Stan aussi se démène et a enfin réussi à surmonter sa tristesse, il va à l’hôpital voir son ami, c’est maintenant qu’il a besoin de lui ! Sauf que Kyle lui annonce que Kenny a arrêté de respirer, d’un seul coup. Stan voulait le voir, mais finalement il ne lui aura même pas dit au revoir. Laissons le mot de la fin à M. Garrison lors de la cérémonie d’enterrement : « Nous tous, nous regretterons Kenny, ses joyeux éclats de rire, son sourire innocent. Et nous n’oublierons jamais que grâce à lui, la recherche sur les cellules souches a pu reprendre ! ».

 

 

Conclusion :

 

 

Voyez, on se couchera moins bête car on a appris un truc aujourd’hui : l’avortement existe, il ne sert à rien de le nier ou de s’y opposer, et plutôt que de jeter les fœtus avortés à la poubelle, autant qu’ils servent à quelque chose, surtout si leur mort peut sauver des vies en faisant avancer la recherche !

 

Avec les énormes progrès de la médecine, les cellules souches peuvent à présent considérablement faire avancer la recherche, d’autant plus que les femmes sont ravies de pouvoir aider la science en donnant d’elles-mêmes par le biais de leur fœtus avorté. Certains invoquent dieu pour exprimer leur aversion de l’utilisation de la mort de la vie pour sauver d’autres vies, mais il faut bien reconnaître que dieu lui-même joue avec nos existences, même si ce n’est bien sûr pas une raison pour se comporter de manière aussi illogique que lui. Le plus malheureux dans cette histoire est que certains profitent de tout ceci pour faire un business de fœtus, et d’autres pour faire des expériences délirantes
au-delà du réel !

 

Toutefois, ce que nous devons considérer c’est que la science, bien qu’elle avance à grands pas, connaît des limites, fondamentales ! De tout temps, et encore plus aujourd’hui où la technique permet beaucoup de choses, la mort d’un enfant a toujours été un drame. Mais si les cellules souches de fœtus avortés peuvent nous aider à progresser dans la recherche, nous devons nous en servir pour le bien de tous. C’aurait sûrement été leur plus profond désir, si tant est que ces amas de cellules puissent être considérés comme des humains pensants !

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