Avec ses échecs sentimentaux, la vie vaut-elle toutes ses peines d’être vécue ???

Publié le par Collectif des 12 South-Parkois

Catégorie : IV] Ce qui fait du bien peut aussi faire mal (et pas qu’aux mâles) !

Thème : 2) C’est quoi l’amour (et encore plus l’Amour) ?

 

 

Fiche de visionnage n°25 : Épisode 110 (saison 7, épisode 14) – Raisins

 

 

 

Analyse philosophique des extrêmes : Avec ses échecs sentimentaux, la vie vaut-elle toutes ses peines d’être vécue???

 

 

  • Les antis : Stan, les gothiques,
  • Les pros : Butters, Kyle.

 

 

  • Thèse : L’Amour ça troue le cœur ;
  • Antithèse : A la vie à l’Amour ;
  • Synthèse : La passion est belle, il ne faut juste pas devenir victime de l’Amour !

 

 

Il était une fois à South Park les gamins qui jouaient au football américain. Bébé débarque comme une chienne dans un jeu de quilles et annonce que Wendy largue Stan.

 

 

Introduction :

 

 

L’amour est l’apothéose de la relation humaine, un sentiment qui nous fait planer à dix mille sur un petit nuage rose. Mais plus dure sera la chute !

 

La passion amoureuse est une flamme qui ravive nos cœurs, mais qui peut également nous faire brûler de l’intérieur ! Vu que notre désir le plus fort est que l’autre désire notre désir, on voit d’entrée de jeu que cette relation à deux place sur le même plan le plaisir et la douleur ! Pour autant, si on sait se détacher ou borner l’expression de ce sentiment amoureux, on peut le vivre au mieux. Bouddha a bien dit que l’origine de la souffrance repose dans le désir, les attachements, mais ce n’est pas pour « si peu » que l’on doit renoncer au plaisir. Il faut juste le replacer dans son contexte, et ne jamais oublier que toute vie implique la souffrance, l’insatisfaction ! Donc autant l’égayer par de menus plaisirs.

 

Si on peut éviter de se faire du mal, c’est toujours mieux, mais le mieux est le mortel ennemi du bien.

En somme, avec ses échecs sentimentaux, la vie vaut-elle toutes ses peines d’être vécue ???

 

 

Thèse en faveur des peines de cœur trop lourdes, qui tuent l’espoir

 

      Il est toujours délicat de casser ce qu’on peut avoir mis du temps à construire, et on souhaite souvent garder un lien avec la personne jadis aimée.

     A part pour le coup de foudre, l’amour est un sentiment qui se construit petit à petit. Cela passe par différentes phases, mais plus la passion va haut, moins on veut qu’elle ne redescende complètement. En outre, on peut avoir des choses à reprocher à l’être aimé sans pour autant vouloir renier l’amitié qu’on a pour la personne appréciée. Amour, amicalité, haine, sont intimement liés et passer de l’un à l’autre ne va souvent pas sans heurts.

     Quand Bébé vient voir Stan pour lui annoncer que Wendy le largue, il ne comprend vu qu’il ne lui a pas parlé depuis des semaines (hum, justement Stan !). Qu’il se « rassure », Wendy ne sera plus sa petite amie, mais ils resteront amis (ou plutôt potes, comme des copains de chambre, beurk). Cartman s’en prend alors verbalement à Bébé, Stan étant atone, lui indiquant que Stan s’en tape et que cette pétasse doit dégager pour les laisser jouer au football. Bébé ne se laisse pas démonter et traite tous les garçons de trous du cul, mais eux au moins ont un trou du cul, pas comme ces sales filles. Pfff, comme le pense Bébé, ces garçons sont vraiment trop bêtes !

 

     Qui a dit que la vie était un long fleuve tranquille ? Ça se voit que cette personne n’a pas vécu tous les affres et tourments de la vie sentimentale, professionnelle ou sociale.

     Les peines de cœur sont le lot de quiconque s’approche d’un peu trop prêt du soleil des beautés apolliniennes et risque alors de s’y brûler les ailes et de retomber dans l’eau glacée. Tantôt le cœur battait la chamade, à présent l’arythmie cardiaque règne et entraîne avec elle le souffle court dans la poitrine qui abritait jadis un sentiment plein d’ardeur et de ferveur pour l’élu du cœur. Finalement, vu que l’amour ça troue le cœur, il (et la vie dans son sillage) ne vaut pas la peine d’être vécu vu les peines encourues.

     Pour Stan, le coup est rude, et les autres ne peuvent pas comprendre ce qu’il ressent : les chansons parlent de cœurs brisés, on croit que c’est une image mais il n’en est rien et ça fait mal ; on sent un grand vide à la place du cœur, il est tout cassé, brisé en mille morceaux. La torture du dur retour sur terre après le 7è ciel est encore plus douloureuse pour un bon petit gars comme Butters. Lui qui était persuadé que Lexus l’aimait, voilà qu’il se rend compte qu’il n’est plus son amoureux, qu’il n’y a plus rien à dire : il l’a perdue, leur histoire d’amour est finie et il vaut mieux que son ex chère et tendre parte sans se retourner. Croisant les gothiques et Stan, ces derniers utilisent la belle métaphore du piétinement de son cœur avec des talons aiguille, dont Butters confirme le côté douloureux ! Ces corbeaux de mauvais augure vont justement au cimetière écrire sur la mort et l’inutilité de la vie. Dans leur philosophie de « vie », la vie est – et n’est que – souffrance : on leur fait croire à des contes de fées, mais seules les ténèbres de la solitude existent et  dévorent l’âme. Ils se sentent cernés par les conformistes, ces zombies qui cavalent vers leurs tombes, mais rejettent leur amour façon Ken et Barbie ! Pour leurs parents l’amour a foiré, la question de se demander pourquoi ça marcherait pour eux n’est pas dénuée de sens ! Idem, si la vie n’est que souffrance, à quoi ça sert de vivre ? Simplement pour que les conformistes se sentent encore plus mal. Stan adhère, sur le moment, complètement à cette vision pessimiste et cynique des choses : pour devenir un non conformiste, il lui suffira de se fringuer en gothique et d’écouter leur  musique ainsi que leurs poèmes. En voici quelques extraits : « La vie est nulle, Je coule seule, En suffoquant, Froideur rampant, Sur la chair pâle, Trop de tristesse au fond, De force m’entraîne, La joie est morte, Dans l’abysse obscur, Ouais, la joie est morte », et voici la prose de Stan : « Ténèbres autour de moi, Je ne peux respirer, Mon cœur s’est fait violer. Souffrance éternelle, Tu me manques, amour, Je veux te serrer dans mes bras... » Toutefois, ses deux derniers vers ne sont pas gothiques, il doit plutôt dire « Ne plus te voir me manque, Je lacèrerai mes yeux, Avec un rasoir ».

 

     Non seulement la vie est rude, mais elle est également dure, jouant souvent avec nous au yoyo, nous faisant miroiter des cimes ensoleillées pour finalement nous faire plonger dans des abysses obscurs.

     Les humains, et les hommes en particulier, ont vite tendance à considérer un regard ou une attitude comme une proposition aguichante. Certains, et principalement certaines face aux passions masculines débordantes et dévorantes, peuvent alors se servir de ces prédispositions pour en retirer toutes sortes d’avantage. Malheureusement, celui qui n’a pas compris qu’on se jouait de lui, restera seul sur le carreau avec sa peine, alourdie par la tromperie.

     Les filles du Raisins sont passées maîtresses dans cet art avec la manière qui convient ! Non seulement les serveuses sont carrossées comme des voitures de luxe, mais en plus elles savent glisser une délicate attention à destination des garçons. Elles flattent leur ego en dénigrant les autres, si bien que même avant d’avoir goûté, on se croit déjà au paradis des sens. Il suffit ainsi que Lexus touche le dos de Butters pour qu’il croie qu’il plaise à la serveuse.

Malheureusement, à trop en faire, ça peut devenir lourd, comme avec cette serveuse qui essaye de remonter le moral de Stan (« Salut chéri, ça va ? J’adore ton bonnet, j’ai eu exactement le même sauf qu’il était noir et sans pompon. Mon dieu, j’ai les mains froides ! Je me demande pourquoi on a des mains. Pas toi ? Et tout ce sable sur les plages, tu t’es jamais demandé d’où il venait ? Mon Dieu, une fois, j’ai vu un cafard gros comme ça ! Beurk ! »), mais celui-ci ne demande qu’une chose, qu’on le laisse tranquille et qu’ils partent de cet endroit. Quant à Butters, il est aux anges, Lexus « voulant » qu’il revienne, très vite, pour continuer à laisser de bons gros pourboires. En effet, étant  vachement occupée, elle ne peut voir son choupinet qu’au Raisins. Elle a vraiment bien assimilé la leçon : à moins de 1m50 d’un client, on lui parle, même si ce n’est pas notre secteur, avec un suave « Salut, Choupinet », ensuite si on n’a rien à faire, on doit bouger, danser, et il y a plein de jouets pour jouer avec les autres filles, il faut glousser et mettre en valeur ses petits raisins, prendre les commandes assise près du client et le trouver cool et lui faire croire qu’il nous plaît (« Ce que je m’ennuie, heureusement que t’es arrivé »), enfin, le plus important, pour les pourboires il faut jouer sur le contact physique car une main sur l’épaule augmente le pourboire de 5 à 25 $. Butters est complètement tombé dans le panneau, mais Lexus sait y faire : après les politesses d’usage, alors que Butters lui propose de venir chez lui pour regarder « L’Exorciste » en DVD, même s’il n’a plus d’argent à force de cracher des pourboires, Lexus a tellement envie de le voir qu’il saura trouver du fric pour lui faire plaisir. C’est un bon pigeon à sa mémère ça ! Mais au moins les parents de Butters sont rassurés : certes il dépense toutes ses avances d’argent de poche, mais avec une petite amie, qui plus est une fille (ce dont le père  ne doutait pas, gagnant ainsi son pari avec madame mère). Pour autant, quand la famille de Butters débarque, les parents s’inquiètent tout de suite de ce curieux endroit : les serveuses, de véritables filles-objets, charment les clients pour l’argent. Ils le disent d’ailleurs à l’une d’elles : on l’a engagé sur son apparence alors qu’en faisant des études elle pourrait devenir avocate, médecin voire même guérir le cancer. Justement, cette fille a déjà eu une fois un cancer sur la lèvre, et ça fait trop mal. Euh, finalement, des filles comme ça ont toute leur place au Raisins. Voulant protéger leur fils, les parents de Butters lui révèlent le secret du lieu : les serveuses font comme s’il leur plaisait, pour avoir de plus gros pourboires. Les femmes font faire ce qu’elles veulent aux hommes avec leur charme et certaines vont jusqu’à en faire une profession. Malheureusement, Butters est épris dans un cercle vicieux et ne se rend plus compte de la manipulation senti-mentale dont il est victime : pour lui, son amour avec Lexus est pur, telle une source, et si ses parents ne sont pas contents, qu’ils aillent se faire fiche ! Pour une fois que Butters prend les choses en main pour ne plus se laisser marcher sur les pieds, il le fait pour une mauvaise cause !

 

Antithèse en faveur de l’Amour qui se réinvente toujours et de la vie qui suit son cours

 

     Face à la dure réalité de la vie, on peut être amené à considérer que le mieux est de se couper de ce triste monde tragique.

     La dépression est un moyen, comme la peur, de mieux se connaître et de tester/comprendre ses limites. Pour autant, même si la dépression peut aider un temps à tirer les enseignements des coups de la vie, il ne fait pas bon rester trop longtemps au fond ! Par analogie, la dépression est comme le fait de ne pas savoir nager : plutôt que d’épuiser ses forces à essayer de se débattre, la dépression coule à pic et emmène jusqu’au fond, endroit suffisamment solide et froid/anxiogène pour redonner l’envie et la possibilité de remonter en donnant un bon gros coup de talon ! Encore faut-il ne pas succomber à l’ « ivresse » des dépresseurs !

     Alors que Stan a le cœur dans les talons, ses potes viennent le réconforter autant que faire se peut, même si lui ne demande qu’une chose : qu’on lui fiche la paix ! Heureusement Kyle est là pour le secouer, le forcer à continuer à vivre, même si Stan considère que cela ne servirait à rien, vu que la seule fille qu’il n’ait jamais aimée l’a quitté. Pour Cartman, Stan fait vraiment sa tarlouze, pleurant depuis quatre jours dans son coin. Pour lui faire un électrochoc, Kyle lui propose carrément d’aller zoner avec les gothiques, ceux qui parlent que de souffrance ! Malheureusement Stan le prend au pied de la lettre car eux au moins le comprendraient. Alors que justement Stan traîne ses guêtres avec les gothiques dans une cafétéria aussi glauque qu’eux, Kyle veut réveiller son ami qui aime à ressentir les ténèbres de son âme. Bien que ses parents veuillent qu’il rentre, Stan s’y refuse si c’est pour leur entendre dire que la vie est un conte de fées. Se faisant traiter de connard conformiste qui ne connaît pas la souffrance, Kyle remet les pendules à l’heure de ces gothiques qui n’ont qu’à aller vivre dans le tiers-monde pour savourer la souffrance qu’ils affectionnent tant ! Parce qu’il tient à Stan et veut qu’il revienne, il tente alors une dernière manœuvre pour l’aider à cesser de s’apitoyer sur son sort. La seule question de Stan est de savoir si Wendy est toujours avec Token, et puisque c’est le cas, Kyle et les autres doivent oublier Stan comme lui va les oublier, car de toute façon, pourquoi aimer si c’est pour souffrir ? Kyle a en plus que marre et abandonne Stan, espérant ironiquement qu’il s’amusera bien à être malheureux !

 

     La réaction de Stan est certes compréhensible, mais elle est également largement excessive ! D’autant plus quand on sait que (même s’il naît plus de garçons) les filles sont plus nombreuses sur Terre que les mecs.

     Le vieux diction « une de perdue, dix de retrouvées ! » fait toujours plaisir à entendre, même s’il est dur à réaliser concrètement, puisque ce n’est pas dix machin qu’on veut mais l’une sœur ! Pour autant, des gens bien avec qui l’on peut se faire du bien, ce n’est pas ce qui manque ici-bas. Pour cela, il « suffit » d’ouvrir les yeux et son cœur pour s’apercevoir que celle qu’on plaçait sur un piédestal était certes bien à un moment donné, mais il y a toujours mieux ailleurs.

     Les garçons ont beau insulter Bébé, qui n’y est pour rien, et croire que Stan s’en fiche que Wendy le largue, le mal est fait ! Et contre ça, une histoire drôle de Jimmy ne suffira pas : ce qu’il faut, c’est que Stan rencontre d’autres filles, même s’il n’en a pas forcément envie, mais un peu de Raisins, beaucoup des filles ! Heureusement que ses potes sont là pour lui remettre le pied à l’étrier, même s’il faut pour cela lui prémâcher le travail : Kyle doit lui dire où regarder (normal vu que Stan a le regard hagard), l’inciter à parler aux serveuses, et même le présenter à sa place !

 

     Sachant que le sentiment amoureux est le seul qui vaille vraiment la peine, même s’il n’y a pas d’amour sans tristesse, c’est toujours mieux que de la tristesse sans amour !

     Bien sûr les histoires d’amour se finissent mal, en général, mais cela ne doit rien enlever à leur extraordinaire pouvoir de changer le cours de la vie de tout un chacun, en bon ou mauvais,  l’important étant de savoir tirer les enseignements de toute expérience bonne à prendre. Finalement, l’amour est comme un chagrin de joie : être malade, parfois jusqu’à la folie, en étant « heureux » de l’être !

     Butters, le « naïf » de base, a bien compris tout ceci ! Même s’il s’est fait plaquer, il ne rejoindra pas les gothiques comme Stan, car lui aime la vie. Certes il est triste, mais ressentir cette tristesse lui prouve qu’il est vivant et humain. Et s’il peut ressentir cette merveilleuse tristesse, c’est bien parce qu’il a vécu, au-delà du bon et du mauvais, des trucs cools dans sa vie. Il apprécie qu’on l’ait invité au cimetière, mais pour lui les choses sont claires : il préfère être un pleurnichard qu’une tarlouze gothique ! Idem pour Stan, qui ne sait même plus qui il est (ah, le pouvoir des filles de nous faire tourner la tête avec leurs robes légères), mais une chose est sûre à ses yeux : il aime la vie plus qu’il ne la hait ! Parodiant Cartman, il emmerde les gothiques et rentre à sa maison ! Il revient ensuite sur le terrain de foot. Pour répondre à Kyle qui demande s’il a enfin fini de souffrir, Stan reconnaît que ça fait encore très mal, mais dans la vie plein de trucs font mal : mieux vaut apprendre tout de suite à faire avec ! De là, il envoie chier Wendy et Token, le couple à l’origine de son malheur, passé !

 

Synthèse

 

     On voit bien que l’amour n’est pas chose évidente, mais ça l’est encore moins quand on passe par des intermédiaires.

     C’est bien connu : on est jamais mieux servi que par soi-même ! Certes, déclarer sa flamme ou rompre n’est pas chose aisée, mais il faut savoir prendre son courage à deux mains pour faire ce qu’on a à faire le jour même. Ainsi, on est sûr d’exprimer vraiment le fond de sa pensée propre et de savoir comment réagir en cas de dérapage incontrôlé, alors qu’autrement on est toujours soumis à l’interprétation des autres.

     Échaudé par la nouvelle, même s’il croit qu’il a encore une chance d’arranger les choses, Stan demande à Kyle d’aller parler à Wendy pour savoir pourquoi elle le largue. La réponse ne le satisfaisant pas, Stan pousse Kyle à y retourner pour avoir plus de précisions, mais ce dernier refuse : Stan n’a qui y aller, c’est son problème, il lui suffit juste d’être poétique. N’écoutant que son intrépide courage, Stan décide ... d’envoyer Jimmy dire à Wendy qu’elle est continuellement son inspiration. Quand on vous dit que c’est mieux de faire les choses soi-même ! Stan s’envoie lui-même au casse-pipe avec Jimmy le bègue : « Stan dit que tu es con...Stan dit que tu es con...con... con... », évidemment Wendy ne peut que mal le prendre (même si elle n’a pas attendu le mot de la fin !). Après tous ces échecs par potes interposés, pour que Wendy change d’avis, Stan décide de ne plus faire l’erreur d’envoyer ses amis parler pour lui. A présent, il fait ce qu’il aurait toujours dû faire, envoyer une copine à Wendy pour arranger l’affaire ! Il prend Bébé comme porte-parole – l’intermédiaire des deux ex – pour aller lui dire qu’il l’aime. Malheureusement, cette dernière préfère annoncer les mauvaises nouvelles qu’essayer de régler les problèmes, mais elle est de bons conseils. Stan doit montrer à Wendy son amour et faire un truc hyper romantique pour qu’elle revienne. Les hommes étant des manches pour exprimer leurs sentiments et se mettre en scène, l’idée viendra encore et toujours de Bébé : pour avoir une chance, Stan doit aller sous la fenêtre de Wendy avec un gros magnéto et mettre du Peter Gabriel. Mais quand Token apparaît à la fenêtre, le coup de (dis)grâce est fatal pour son âme torturée !

 

     Chaque chose en son temps, mais il faut garder à l’esprit que tout passe, tout lasse et enfin tout casse un jour !

     Même si l’on ne veut jamais l’admettre, il faut bien se rendre à l’évidence que même les meilleures choses ont une fin.  Quand on est jeune, ou qu’on est éperdument amoureux, on écrit souvent qu’on aime l’autre pour toujours, que cette histoire à deux est à la vie à la mort ! Mais c’est oublier un peu vite que même les plus belles fleurs flétrissent puis pourrissent. Ainsi, bon nombre de ruptures sont simplement dues au temps qui passe et qui font qu’on se lasse de l’autre, sans animosité, juste par ennui et envie de chercher ailleurs son bonheur !

     Quand Stan demande à Kyle de voir pourquoi Wendy le largue, elle lui apprend que Stan est cool, mais qu’elle n’en veut plus comme petit ami car cela faisait longtemps qu’elle voulait rompre. Il doit voir la réalité en face, c’est foutu pour cette histoire-là, mais il ne tient qu’à lui d’aller en construire une autre.

 

     Toute dépendance en tant que telle, quelle qu’elle soit, est mauvaise car elle porte en elle la notion de prison « dorée » sans chaîne !

     La vie à deux peut être quelque chose de merveilleux, mais il ne faut jamais oublier que le deux d’un couple se doit d’être la somme de deux un différents et non d’un deux fusionnel avec un zéro individuel ! Chacun doit préserver son autonomie de penser afin de ne pas tomber dans la servitude sentimentale causée par l’exploitation du sentiment amoureux de l’un sur l’autre et pouvant aboutir au reniement de ses propres fondements.

     Wendy représente beaucoup pour Stan, elle est toute sa vie, et c’est bien pour ça qu’il en souffre à ce point-là ! Même après être allé au Raisins, Stan ne se sent pas mieux, ce serait même pire, bien qu’il ait vu qu’il y avait d’autres filles sur Terre. Mais pour lui c’est trop tard : il a 9 ans et il ne pourra repartir à zéro ! Si Wendy ne revient pas, il est persuadé qu’il finira seul. En cours de gym, le coup est plus que rude : Wendy est amoureuse d’un autre ! Kyle ne voit pas le problème, certes Wendy sort avec Token et alors ? Est-ce que son pote va en souffrir toute sa vie ??? Pour Stan la réponse saute à l’œil : il est bien obligé, vu que Wendy était toute sa vie !!! Dans le même registre, Butters aussi connaît le sentiment de dépendance, et celui lié du manque. Le soir, il attend sa Lexus depuis des plombes devant le Raisins, ne pouvant s’empêcher de penser à elle. Doux Jésus, qu’est ce qu’elle peut lui manquer, une journée sans elle étant un calvaire !

 

 

Conclusion :

 

 

Voyez, on se couchera moins bête car on a appris un truc  aujourd’hui : l’amour tient une part importante dans nos modestes vies, mais ce sentiment peut être aussi bien source d’épanouissement que d’évanouissement, voire d’envahissement, de notre tranquillité émotionnelle.

 

On dit qu’on devient un homme quand on aime une femme (plus que soi-même), mais quand on la perd ou pire qu’on la hait après ce qui a été fait ou dit, que reste-t-il de nous ? Tout le monde a été confronté un jour à la douleur du sentiment, tant et si bien qu’on peut se demander à quoi ça rime que de se faire souffrir à un point tel et si cela ne relève pas du masochisme. Mais avant que cela ne parte en quenouille, l’amour est et restera toujours la plus belle chose de la vie, la seule qui vaille réellement la peine de toutes ses peines !

 

Toute relation sociale engendre des tensions puisque nous sommes tous différents. Mais la relation sentimentale exacerbe les tensions par la fusion, voire la dissolution, de la raison dans la passion ! Pour ne pas se faire de bile, il faut apprendre à prendre le meilleur de l’autre, puis à tourner la page quand l’heure est venue et d’aller voir ailleurs si l’âme sœur y est ! Telle une abeille, plus on lutine (poursuivre de taquineries galantes) et butine de fleurs, plus on saura que le bonheur est partout, à nous ensuite d’aller le chercher dans ses moindres retranchements, sans perdre de vue le champ élyséen où l’euphorie fleurit !!!
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